Le Macrolane est disponible sous deux formules présentant des densités d’acide hyaluronique différentes : le Macrolane VRF20 et le Macrolane VRF30. VRF est l’abréviation de « Volume Restoration Factor » (facteur de restauration de volume) et décrit la stabilité dimensionnelle du produit. Le Macrolane a été autorisé en Europe en 2006 pour la restauration esthétique des volumes et le remodelage des contours du corps et a obtenu le marquage CE. Il n’a toutefois pas été approuvé aux Etats-Unis.
Qui peut bénéficier d’un traitement à base de Macrolane ?
Le filler Macrolane est un produit de remodelage des contours de la silhouette idéal pour les types de personnes suivants :
- les jeunes femmes désirant, avant une grossesse, augmenter le volume de leur poitrine d’une taille de bonnet,
- les femmes dont les seins présentent un aspect tombant suite à un allaitement et souhaitant leur redonner un volume satisfaisant,
- les hommes désirant augmenter le volume de leur fessier et/ou de leurs mollets,
- les hommes souhaitant donner plus de volume à leur torse ou combler un creux inesthétique dans la zone thoracique.
Application
L’application de Macrolane est une technique invasive requérant de ce fait le respect de toutes les règles en matière de stérilisation. Cette procédure doit être réalisée dans un cabinet chirurgical disposant des équipements nécessaires au traitement d’éventuelles complications postopératoires. Ce produit doit être injecté dans le tissu sous-cutané. Dans le cas du Macrolane VRF20, l’injection doit se faire à une profondeur minimum de 1 cm. Pour le Macrolane VRF30, ce chiffre est plus important. Lors d’une augmentation mammaire, il est recommandé d’appliquer le Macrolane entre la glande mammaire et le muscle pectoral. La dose de Macrolane utilisée est d’environ 100-150 ml par sein. Une augmentation du volume fessier nécessite une injection intramusculaire d’une quantité de 200-250 ml de produit dans la zone concernée. Dans le cas des augmentations des seins et des fesses, le Macrolane est administré en bolus unique, soit par une seule injection en un point précis où il forme une sorte de poche. La taille de celle-ci varie selon la quantité injectée. Le produit demeure dans le tissu environ 12 mois.
Convalescence
Après une application de Macrolane, la zone de l’injection doit faire l’objet des soins les plus attentifs afin de prévenir le risque d’infection. Un soutien-gorge ou un sous-vêtement élastique devra ensuite être porté en permanence pendant au moins une semaine afin d’éviter la migration ou tout autre déplacement indésirable du produit dans le corps. Il est recommandé de prendre des antibiotiques pendant au moins trois jours.
Effets secondaires et complications éventuelles
Comme pour tout produit de comblement, l’application de Macrolane peut provoquer des effets secondaires. Les plus courants sont : une rougeur, une enflure, une démangeaison, et/ou un hématome. La plupart de ces effets secondaires disparaissent naturellement dans les deux semaines suivant la procédure.
Figurent parmi les autres complications possibles : une infection de la zone de l’injection, la formation d’un abcès, des fistules dont s’écoule le filler, une migration dans une autre partie du corps, des creux ou des bosses palpables et visibles, une contraction capsulaire à laquelle s’ajoute une déformation et une absorption prématurée (dans les six mois suivant l’application du Macrolane). Environ 12 % des patients rencontrent des problèmes de protubérances, 30 % d’entre eux ont des contractions capsulaires et 25 % souffrent d’irritations. Les complications les plus courantes dans le cas d’une augmentation mammaire sont les microcoques, la fibrose de la glande mammaire, et/ou une infection. Le taux général de complication est estimé se situer entre 25 et 30 %. Il a été signalé qu’une augmentation mammaire au Macrolane a causé un pneumothorax (perforation de la paroi thoracique entrainant la présence d’air dans la cavité pleurale pouvant provoquer l’affaissement du poumon).
Bien qu’il n’y ait aucun élément tendant à prouver que le Macrolane ait un effet négatif sur la glande mammaire, ce produit a été déconseillé aux femmes présentant des tissus parenchymateux à hauts risques, une anamnèse de cancer du sein, des processus non expliqués dans la zone mammaire ou des kystes bénins plus importants. Afin d’écarter toute possibilité de processus pathologiques au niveau des seins, les femmes devraient effectuer une mammographie avant une application de Macrolane.
Augmentations des seins et des fesses avec le Macrolane
Il est techniquement simple d’augmenter le volume d’une poitrine ou d’un fessier à l’aide de Macrolane. Cependant, des objections de plus en plus nombreuses sont émises à l’encontre de son utilisation. Si nous omettons les plaintes liées aux complications que l’application de ce filler peut entrainer, la cause principale de mécontentement, du point de vue des clients, est le prix de la procédure. Celui-ci est comparable aux tarifs pratiqués pour une augmentation des seins ou des fesses standard à l’aide d’implants en silicone mais ses effets ne sont que temporaires. En outre, ceux-ci n’ont pas toujours la durée annoncée de 12 mois et le produit est souvent absorbé plus tôt.
Les plaintes émises conjointement par les médecins et les patients concernent le taux élevé de complications rencontrées qui requièrent des traitements longs et complexes. Les experts en mammographie se sont vigoureusement prononcés contre l’utilisation du Macrolane pour les augmentations mammaires. Outre les zones d’ombre liées à ce produit encapsulé, il entraine des changements importants au niveau des tissus parenchymateux interdisant tout examen adéquat des glandes. Les spécialistes estiment, à juste titre, que certaines pathologies pourraient ne pas être détectées.
D’autres objections concernent l’impact encore non étudié et les effets à long terme de l’application de quantités importantes d’acide hyaluronique sur l’organisme. Pour ces raisons, l’utilisation du Macrolane pour les augmentations mammaires a été officiellement interdite en France et en Grande-Bretagne en 2012. Dans les autres pays, les chirurgiens plastiques sont de plus en plus réticents à employer ce produit.
mise à jour: 22.07.2013