Augmentation mammaire et musculation

Bonjour madame,

La plupart des patientes qui souhaitent une position sous les muscles pensent que les implants, du moins leur contour sera moins visible, particulièrement si elles sont minces.
C’est faux.
En effet, un muscle qui est privé de ses insertions ne peut plus travailler correctement et va perdre du volume, donc de l’épaisseur et cela est très rapide. Il va s’atrophier et devient mince. Son pouvoir couvrant devient très limité voir nul.
Dans ces conditions, quelle que soit sa position sur l’implant, il devient très vite inefficace à recouvrir suffisamment en épaisseur la partie de l’implant sur laquelle il se trouve.
En pratique, un implant ne peut être recouvert que dans sa partie supérieure et interne par le muscle, l’anatomie est faite ainsi. L’effet de pression sur le pôle supérieur du sein qui diminue le bombement de l’implant à sa partie haute chez les patientes minces avec des implants assez volumineux, (effet qui motive le positionnement sous le muscle), ne va donc pas durer dans le temps car le muscle s’atrophiant et devenant très mince, cette pression diminue puis disparaît. Donc pour le pole supérieur et interne de l’implant, efficacité limitée dans le temps.
En ce qui concerne le pôle inferieur et externe, le muscle quoiqu’il en soit ne descend pas anatomiquement aussi bas. Dans ces conditions, dual plan ou pas, le muscle ne peut estomper les contours bas et externes de l’implant.
Voilà pourquoi, de nombreux chirurgiens, ne posent plus d’implants sous les muscles malgré la recommandation ancienne et classique chez les femmes minces avec un pli cutané inférieur à 2 cm.
Si vous rajoutez à cela, les douleurs dans les suites immédiates, c’est beaucoup de gêne pour aucune différence par rapport à la position devant le muscle au final.
Au final :
C’est très douloureux.
Les implants peuvent bouger avec les mouvements du muscle si celui ci a été insuffisamment libéré de ses insertions basses (raisons pour laquelle il fonctionne encore et ne s’est pas atrophié), parfois en cas de positionnement par voie axillaire, le ou les implants peuvent être chassés dans l’aisselle.
Le pouvoir couvrant du pôle supérieur disparaît rapidement et à un an aucune différence avec un positionnement devant le muscle.
Enfin au niveau du pôle inférieur, devant ou derrière le muscle, aucun recouvrement des implants par le muscle n’est anatomiquement possible. Ce d’autant que lorsque les implants sont volumineux, il faut abaisser le sillon sous mammaire pour les positionner suffisamment bas pour que aréole et mamelons continuent d’être situés au sommet du sein car le diamètre des implants est supérieur à celui de la base de la glande mammaire. Ce faisant, le pole inférieur de l’implant s’éloigne encore plus du bord inférieur du muscle et de toute possibilité de recouvrement.
J’espère que ces informations vous seront utiles dans la suite de votre démarche.
Cordialement

AUGMENTATION MAMMAIRE CHEZ UNE SPORTIVE : Bonjour, dans le cas d'une silhouette musculeuse avec peu de graisse sous-cutanée, il semble logique de préconiser une position en arrière du muscle pour camoufler votre implant au maximum. Inversement, chez une sportive qui mobilise sans cesse ses pectoraux, les mouvements perpétuels transmis à la prothèse peuvent donner des aspects dynamiques inesthétiques et des micro-traumatismes répétés nuisibles sur le long terme. Il faut réaliser une analyse précise de votre silhouette pour affiner un premier bilan diagnostique. Peut-être pourrons nous récupérer de la graisse sur l'ensemble de votre corps en quantité suffisante pour placer une prothèse en pré-musculaire et y adjoindre un lipofilling. Prendre en compte aussi, et quelque soit la technique choisie, le handicap et les consignes post-opératoires qui interdiront toute séance de sport pendant au moins 6 semaines

 voilà a peu prés mon physique d'aujourd'hui! Je pense que vous allez vite comprendre mon problème.....