Bonsoir madame,
Ces réponses n'engagent que moi et sont le fruit d'une expérience qui m'est personnelle.
Plus une patiente est mince, plus les contours de ses implants seront visibles.
Pour la partie haute, selon moi, à distance de l'intervention, la visibilité est quasi identique
devant le muscle ou
derrière le muscle, car un muscle libéré de ses attaches ( comme cela est nécessaire pour un positionnement sous le muscle), s'atrophie et perd de sa force et de son volume. Donc l'effet de camouflage qu'il procure au pole supérieur de l'implant s'estompe progressivement. Cela varie d'une patiente à une autre mais c'est un constat fait lors des ré interventions, le volume du muscle recouvrant l'implant n'est plus le même qu'au moment de la pose et c'est normal et prévisible.
Pour la partie basse, quelque soit la position de l'implant, il n'y a pas de muscle pour le recouvrir, ni de glande d'ailleurs car elle est repoussée vers l'avant et le haut laissant le pôle inférieur du sein avec uniquement de la graisse et de la peau pour en dissimuler plus ou moins les contours, raison pour laquelle le Dual Plan est un mythe et que les contours bas des implants sont moindres chez les patientes moins minces.
Pour ma part je ne pose pas de profil modéré, leur projection est moins importante par définition avec une base plus large en comparaison de la projection.
Cela donne, à mon goût et cela ne vaut peut être que pour moi, des seins plus larges et moins projetés donc je n'en vois pas l'intérêt dans le cadre d'une chirurgie d'augmentation et d'embellissement de la poitrine même si semble t il une grande majorité de chirurgien utilisent des profils moyens. Mais le grand nombre ne fait pas une vérité systématiquement.
Concernant le volume, si vous devez dans le même temps diminuer le volume, diminuer la projection et élargir la base du sein, cela perd encore un peu plus de sens pour moi en sachant que la grande visibilité de certains implants dépend plus à mon sens, du choix de gel trop cohésif (pour éviter les vagues) et de patientes trop minces pour le choix du gel réalisé plus que du volume ou de la projection.
Le lipofilling peut être utile pour améliorer la moindre visibilité d'un contour. Toutefois, il me semble qu'il n'est pas facile de trouver de la graisse sur une femme assez mince pour dévoiler plus que d'autres les contours de ses implants et que lui proposer un lipofilling alors qu'elle n'a que très peu de graisse ne me parait pas toujours bien raisonnable ni réalisable correctement.
A l'inverse, il n'a pas d'utilité particulière, même s'il est très à la mode actuellement, chez des femmes moins minces sans visibilité particulière des contours des implants (sauf avec des gels fortement cohésifs ).
Curieusement le type de gel utilisé n'est jamais évoqué !
Ces gels très cohésifs posent problèmes, ils viennent souvent semer la confusion sans être évoqués. Avec ces gels, certes les implants ne font pas de vagues en particulier dans la position penchée en avant et chez des femmes particulièrement minces mais les seins sont très très fermes (comme avec une coque) au toucher et leur forme ne change aucunement avec la position de la patiente, ce qui n'est pas naturel.
Donc avec des gels normaux, réaliser un lipofilling chez une patiente qui na pas ou peu de graisse n'est pas évident et cela est inutile chez les femmes moins minces.
Concernant votre dernière question, plus le plis cutanéo graisseux (peau et graisse) est important, meilleur sera le recouvrement et donc le camouflage des contours de l'implant, mais nous venons d'en parler et c'est normal.
Delà à proposer la position sous musculaire si le pli est faible, comme c'est la proposition dogmatique actuelle faite à tous les chirurgiens, il y a à mon avis matière à réfléchir compte tenu de l'évolution d'un muscle libéré de ses attaches comme décrit plus haut.
C'est un avis personnel qui je l'espère vous aidera à y voir plus clair.
Cordialement