Indications
Les patientes sont parfois gênées après la première grossesse et ceux malgré une rééducation périnéale bien faite (exercices de Kegel). Il est rare que les patientes parlent de ce sujet surtout avec leur gynécologue car certains tabous existent encore. En revanche, lorsque l’on pratique la chirurgie intime, les patientes qui au départ parlent de leur problèmes esthétique et/ou physique (gène lors du sport, dans les vêtements serrés, lors des rapports sexuels) se livrent secondaire sur leur vie sexuelle et la sensation de laxité vaginale.
Lorsque l’on interroge les patientes, elles se plaignent de moins sentir la pénétration et de moins ressentir de plaisir qu’auparavant, d’être moins satisfaite de leur vie sexuelle et parfois jusqu’à la sensation de risquer de perdre leur tampon périodique.
Quelles solutions :
Pour corriger ce problème de laxité vaginale, il existe plusieurs méthodes.
Vaginoplastie Chirurgicale
La vaginoplastie chirurgicale qui consiste à réparer l’orifice vaginal par une plastie des muscles et de la muqueuse. C’est une chirurgie qui est réservé aux formes sévères et souvent couplées à d’autres réparations comme un prolapsus ou des fuites urinaires. Il s’agit d’une intervention relativement lourde avec plusieurs jours de récupération et nécessitant un arrêt d’activité et de la vie sexuelle de plusieurs semaines.
La radiofréquence endo-vaginale
Aujourd’hui, il existe des méthodes de corrections de la laxité vaginale sans chirurgie utilisant la radiofréquence qui a une action sur les muscles du périnée et ceux parfois dès la première séance. Le principe repose sur la stimulation de la fabrication du collagène par la radiofréquence. Cette méthode est connue et utilisée au niveau du visage depuis plusieurs années (Thermage).
Le geste se fait au cabinet sans anesthésie car il n’est pas douloureux. L’intervention dure 30/40 mn et il n’y à aucune désocialisation.
Traitement par radiofréquence endo-vaginale avec système Viveve |
Suites :
Il est déconseillé de prendre des bains et d’avoir des relations sexuelles pendant 3/5 jours. Il n’y a pas de douleur mais parfois une sensation de picotements et rarement des petites pertes blanches.
Efficacité et durée :
L’action n’est pas immédiate et il faudra attendre plusieurs semaines avant d’avoir le résultat final. Actuellement les études réalisées au canada et en Asie montrent une efficacité chez plus de 70 % des patientes. On peut envisager une deuxième séance après 3 mois en cas d’échec du traitement.
Vaginoplastie par Lipofilling (graisse) ou acide hyaluronique
Dans certains cas de relâchement vaginal, on peut renforcer l’entrée du vagin par injection de graisse (Lipofilling) ou par acide hyaluronique spécifique.
Déroulement :
Cette intervention se fait soit au bloc sous anesthésie locale pour l’injection de graisse soit au cabinet pour l’injection d’acide hyaluronique.
L’avantage de la graisse est que l’on peut obtenir plus de volume (en moyenne 20 à 30 cc). En général on préfère cette méthode lors du couplage à une autre intervention de chirurgie intime comme l’augmentation des grandes lèvres ou la labiaplastie.
Dans les autres cas, l’acide hyaluronique peut être très utile car l’injection se déroule au cabinet, dure que quelques minutes sous anesthésie locale. On peut ainsi renforcer l’orifice vaginal et diminuer la sensation de laxité vaginale.
Convalescence :
Dans les deux cas, il n’y a pas ou peu de convalescence, on peut reprendre une vie normale le jour même ou après 24h. Il est possible d’avoir un œdème et quelques douleurs pendant la première semaine. La vie sexuelle et le port de tampon périodique sont autorisés après 7 jours.
Effets après l´opération :
L’injection de graisse ou d’acide hyaluronique est immédiatement efficace et perdure plusieurs mois ou années avec la graisse même si il existe une fonte obligatoire pouvant aller jusqu’à 50 %.
L’acide hyaluronique étant un produit résorbable l’efficacité du geste est de 10 à 12 mois pouvant se renouveler comme pour le visage régulièrement.
Complications :
Les complications sont plus fréquentes et plus importantes après une vaginoplastie chirurgicale (infection, hématome, douleurs, phlébite…) car il s’agit d’une véritable intervention chirurgicale avec ces aléas.
En revanche, les nouvelles techniques de radiofréquence ou d’injections sont bien moins traumatisantes et les risques faibles : hématomes, œdème, douleurs…
Le principal risque est l’échec ou l’insuffisance d’efficacité faisant alors envisager l’intervention chirurgicale.
Contre-indications :
Pour la vaginoplastie chirurgicale, les contre-indications sont celles de tout acte chirurgical et un bilan anesthésique est obligatoire.
Pour les autres méthodes, il y a peu ou pas de contre-indications: maladie auto-immunes, antécédent d’allergie ou injection de produit non résorbable, maladie infectieuses, grossesse et allaitement.
Sommaire et conclusion
La vaginoplastie est une demande de plus en plus fréquente car de nombreuses femmes se plaignent de laxité vaginale. La rééducation périnéale est toujours utile mais parfois insuffisante et des nouvelles méthodes de traitement non invasives existent avant de passer à l’intervention chirurgicale.
mise à jour: 01.07.2019