La liposuccion classique
Technique dite sèche: cette méthode tient son nom du fait qu’aucune substance n’est injectée sous les tissus graisseux à traiter. Elle nécessite de créer une dépression plus importante, ce qui peut entraîner des saignements plus importants, endommager les tissus ou des irrégularités plus importantes (effet de vagues). Cette technique est à l’heure actuelle considérée comme dépassée et n’est presque plus utilisée.
Technique dite « humide » : une solution est injectée sous la peau. Les techniques de ce type se différencient principalement entre elles par la quantité de solution injectée. Cette solution est constituée d’un mélange de sérum physiologique (solution de chlorure de sodium) d’adrénaline (substance provoquant la contraction des tissus) et peut également contenir un produit anesthésique. Cette technique permet une meilleure extraction de la graisse, réduit les saignements et en cas d’utilisation d’un anesthésiant insensibilise les zones à traiter durant et après l’intervention. La solution injectée contribue également à diminuer la formation d’ecchymoses postopératoires.
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la technique dite « humide »
Le volume de solution injectée est dans ce cas inférieur à la quantité de graisse à retirer, en général 200 à 300 ml de solution sont injectés dans une zone à traiter.
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la technique dite « super-humide »
Le volume de solution injectée est dans ce cas identique à la quantité de graisse devant être retirée. Cette technique est similaire à la technique tumescente mais la solution ne contient généralement pas d’anesthésiant ou seulement en faible quantité.
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la technique tumescente
Dans le cas de la technique tumescente, une grande quantité de solution est infusée sous la peau de la zone à traiter au moyen d’une aiguille de 12 cm reliée par un petit tuyau à une poche contenant le produit d’injection. Celui-ci est lentement administré à l’aide d’une pompe manœuvrée au pied par le chirurgien et lui permettant de contrôler facilement l’écoulement de la solution. Ce liquide contient un anesthésiant local généralement de la lidocaïne ayant pour effet d’insensibiliser les zones à traiter, ce qui évite de recourir à une anesthésie générale. Une liposuccion sous anesthésie locale dure plus longtemps qu’une liposuccion sous anesthésie générale. Ceci est dû au fait qu’il faut laisser le temps d’agir à l’anesthésiant et infuser la solution dans chaque zone à traiter avec de commencer l’aspiration. La quantité d’anesthésiant (et donc de solution) à administrer dépend du poids du patient. Le volume de solution administré est en général 2 à 3 fois supérieur au volume de graisse aspiré. Son injection a pour résultat de créer un ferme gonflement (une tumescence), un refroidissement et un blanchissement de la peau de la zone à traiter. Une fois cette phase d’injection terminée, l’aspiration des tissus graisseux peut commencer. Elle est réalisée au moyen d’une canule reliée par un tuyau à une pompe à vide. Différents types de canules peuvent être utilisés dans le cadre d’une liposuccion tumescente. Son principal avantage réside dans le positionnement du patient du fait que l’opération est réalisée sous anesthésie locale. Le patient étant conscient, il peut selon les besoins se retourner, lever un membre et le cas échéant se lever. Après avoir effectué un contrôle visuel et tactile, une partie de la graisse peut être extraite en mettant le patient debout, ceci permettant d’ajuster le résultat final.
La liposuccion par vibration – PAL (power-assisted liposuction)
Le principe de la liposuccion par vibration est l’usage d’une canule produisant de faibles vibrations par de rapides mouvements d’avant en arrière d’une amplitude de 0,5 - 1 mm. La canule est reliée à un appareil spécial produisant l’énergie nécessaire. Elle pénètre plus délicatement les tissus graisseux dans les zones comportant une plus grande concentration de tissus conjonctifs comme les fesses ou le dos. Elle permet également au terme de l’opération d’aplanir les imperfections finales sur la surface traitée et les zones avoisinantes afin que les jonctions entre les surfaces traitées et non traitées soient uniformes et lisses. La technique de liposuccion par vibration est utilisée par exemple lors d’interventions répétées sur un tissu. La plupart des équipes chirurgicales utilisent pour ce type de liposuccion un appareil moderne, le Vacuson LP 60. La combinaison d’une liposuccion tumescente (pratiquée sous anesthésie locale grâce à la présence d’un anesthésiant dans le produit d’injection) avec l’usage d’une canule produisant des vibrations est considérée à l’heure actuelle comme la méthode la plus moderne et selon la majorité des experts la moins invasive et la plus efficace.
La liposuccion aux ultrasons - UAL (ultrasonic-assisted liposuction)
La liposuccion aux ultrasons a également recours à une canule d’aspiration particulière. Celle-ci produit des ultrasons agissant sur les parois des cellules de graisses et liquéfie la graisse. Cette technique est généralement utilisée pour les zones comportant une concentration importante de tissus ligamenteux comme la moitié supérieure du dos ou lors d’une augmentation mammaire masculine.
La liposuccion aux ultrasons présente l’avantage de pénétrer les tissus plus ligamenteux (notamment les tissus graisseux). Elle peut être utilisée sur une zone ayant déjà été traitée préalablement par une liposuccion et permet d’entraîner des saignements moins importants. Le risque de brûlures de la peau est accru si la procédure n’est pas réalisée correctement. La graisse est aspirée de la même manière que dans les autres types de procédures de liposuccion. La combinaison d’une liposuccion tumescente et de l’usage d’une canule produisant des ultrasons constitue une bonne technique, elle est toutefois peu souvent appliquée en raison du coût de cette canule.
La liposuccion aux ultrasons est souvent décrite comme une méthode non invasive d’élimination de la graisse, du fait que les ultrasons influent sur les tissus graisseux sans affecter l’enveloppe cutanée. Les cellules sont désintégrées et rejetées par le corps par un métabolisme naturel. Parmi les appareils exploitant cette nouvelle technologie figurent notamment l’Ultracontour et l’Ultrashape. L’expression « liposuccion non-invasive « ou E-UAL - external ultrasonic- assisted liposuction » est un peu déroutante dans la mesure où cette technique ne constitue pas une liposuccion au sens strict du terme. La graisse n’est pas en effet aspirée.
Liposuccion laser
La liposuccion laser aussi connue sous le nom de lipolyse laser utilise une canule d’un diamètre de 1-2 mm comportant un rayon laser. Grâce au mouvement d’avant en arrière de la canule, le rayon laser agit directement sur la cellule de graisse, la désintègre et permet sa métabolisation et son élimination par voie naturelle. Le rayon laser agit également sur l’hypoderme entraînant un phénomène de rétraction cutanée (rétrécissement collagénique) qui redonne à la peau un aspect plus lisse et ferme. Les cellules graisseuses situées dans de petites zones ne sont généralement pas aspirées. Pour les surfaces plus importantes le tissu graisseux traité doit être délicatement aspiré. Selon les types de lasers utilisés on parle de liposuccions « SmartLipo » et « CoolLipo ». La plupart des équipes chirurgicales ont recours à une canule émettant des vibrations reliée à un aspirateur, soit une combinaison des techniques laser et par vibration.
Le diamètre des canules utilisées constitue un élément essentiel de toutes les techniques de liposuccion. Plus ce diamètre est grand plus la quantité de graisse aspirée est importante, ce qui représente une économie de temps et d’efforts. Les canules à plus grand diamètre laissent après l’aspiration un plus grand volume vide dans la zone traitée et créent en conséquence des irrégularités de la surface de la peau plus importantes. C’est pourquoi les canules de plus petits diamètres sont actuellement plus utilisées.
Dans le cas d’une liposuccion ambulatoire sous anesthésie locale, il n’est pas recommandé d’aspirer des quantités de graisse importantes au cours d’une même séance. Il est conseillé de diviser l’opération en plusieurs interventions. L’aspiration d’une plus grande quantité de graisse entraîne la perte d’eau, de vitamines, et de nombreuses substances nutritives, ce qui peut être à l’origine d’un état de collapsus (choc). Une liposuccion de plus de 5 litres de graisse devrait être réalisée au moyen d’une technique humide sous anesthésie générale. Elle nécessite des soins postopératoires attentifs comprenant 1 à 2 jours d’hospitalisation, et la pose d’une perfusion pour remplacer les liquides perdus et diminuer la douleur.
publié: 15.02.2011