Bonjour Madame,
En effet, concernant la prise en charge de votre intervention et si vous ne souhaitez pas avoir de frais il faut vous adresser à un centre hospitalier public proposant de la chirurgie plastique car il n'y aura pas alors de compléments d'honoraires.
Dans le cas d'une activité privée vous devrez par contre régler les compléments d'honoraires du praticien. Ceci est légal et tout à fait normal et justifiée au vu du type d'activité, de l'acte envisagé et de sa technicité, de la qualification et sur-spécialisation de la personne à laquelle vous vous adressez... ainsi que du tarif Sécu ridicule de l'opération (ce problème étant par ailleurs global en France et un coup d’œil sur les vidéos de l'UCDF sur ces liens vous informera un peu plus sur la situation actuelle) :
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX/x15bd87_honoraires-medicaux-la-desinformation-de-l-ufc_news
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX/x4xihr_prothese-de-hanche-et-depassements_news
Si on admet que le chirurgien libéral doit faire face comme toute entreprise ou comme le plombier à un certain nombre de frais de plus en plus lourds, ce tarif ne reflète en rien la vraie valeur de la chirurgie et est incompatible avec la pérennité de la pratique. Ainsi dans votre exemple s'il ne demande pas de compléments d'honoraires la Sécu versera donc un peu plus de 270 euros pour l'acte de l'abdominoplastie avec transposition de l'ombilic (code QBFA 005 vérifiable sur le site XXXXXXXX). Sachant alors que sa simple assurance professionnelle tourne autour de 8000 - 9000 euros/an, il lui faudrait opérer environ 30 patients juste pour pouvoir la payer. Et on n'a pas encore évoqué les frais du cabinet, du personnel, l'Urssaf, les caisses de retraite, ou les impôts, sachant qu'il est en droit d'espérer au final maintenir une juste rémunération de ses compétences et son travail.
La prise en charge Sécu vous permet de ne pas payer l'hospitalisation, les soins infirmiers, les médicaments... ainsi que de bénéficier d'un arrêt de travail. Pour ce qui est des compléments d'honoraires, vu le désengagement de la Sécu il revient aux mutuelles de le compenser, mais malgré des cotisations sans cesse à la hausse vous savez bien ce qu'il en est. Mais là c'est un autre problème.
Enfin, sachez qu'en cas en cas de refus de prise en charge l'ensemble des frais évoqués resteront à votre charge quel que soit le système, sans aucun remboursement des mutuelles et sans qu'un arrêt de travail puisse vous être délivré. Les frais s’élèverait ainsi au minimum à 1600 euros/24h d'hospitalisation rien que dans le milieu hospitalier public (c'est le Trésor Public qui encaisse).
En espérant avoir un peu éclairci la situation, je vous souhaite bon courage pour la suite des événements et vous conseille de ne surtout pas faire du simple prix le critère primordial de choix de votre praticien.
Cordialement,
Dr. LAZAR Calin
Praticien Hospitalier
Chirurgie Plastique - Esthétique
Microchirurgie - Maladies du sein
Réparation juridique du dommage corporel