Complexée depuis de nombreuses années par mon nez, j'ai fait le choix il y a un an d'effectuer une rhinoplastie. Après une multitudes de recherches en ligne et suite aux nombreux avis positifs que j\'ai pu lire à son suj... Plus
Mon experience sur les hauts et les bas de la Rhinoplastie :)
Je ne fais pas parti de ces gens qui ne s’aiment pas où qui complexent en regardant les autres. Il y a une seule chose qui me dérange en fait : mon nez.
Depuis aussi loin que je m’en souvienne j’ai toujours été très observatrice et j’avais remarqué cette bosse sur le nez de ma mère avant même d’accéder au collège. J’étais également très émotive et avait peur entre autres de rester petite toute ma vie puisque ma croissance semblait bien moins rapide que celle de mes autres camarades, j’étais toujours la minuscule du groupe… Les années m’ont alors permis de laisser parler cette croissance et j’ai ainsi pu dépasser petit à petit tous ces gens que je regardais d’en bas, mais si il y a bien une chose que la croissance aurait pu oublier de me livrer ce serait cette bosse héréditairement ingrate qui a poussé sur mon nez.
Exit le petit nez de bébé tout mignon, l’adolescence m’a apporté son lot de boutons et mon nez est devenu désespérément disproportionné. En effet, tous les traits de mon visage sont fins merci papa pour les yeux en amandes et pour les petites oreilles, merci maman pour mes lèvres charnues. Du coup, très rapidement, nous sommes arrivées à une discussion avec ma mère : vais-je devoir vivre avec ce visage toute ma vie ? Puisqu’en effet, ce malaise d’adolescente est vite devenu un très gros complexe et s’en sont alors suivis de nombreux faux pas capillaires mais surtout une baisse constante de confiance en soi.
Ma mère m’a alors gentiment et je pense pour écourter le sujet rassuré et m’a ainsi soumis l’idée suivante : à ta majorité si tu le souhaites tu pourras te faire gratter cette bosse, beaucoup de gens le font.
Super, plus que 6 ans à attendre… et je ne croyais pas si bien dire.
Un rapide mot sur mon adolescence ? L’acné n’a pas ravagé mon visage mais les menstruations ont fait de moi une jeune adolescente à la peau mixte avec une acné modérée. D’origine espagnole, j’ai décidé à l’âge de 13 ans de me faire épiler les sourcils chez l’esthéticienne mais la coquetterie s’en est arrêtée là. Toujours très complexée par mon nez, je n’osais pas détacher mes cheveux et au contraire je les tirais énormément afin « d’affiner » mon visage cependant de profil … c’était encore pire. Une fois l’acné passée, j’ai commencé à détacher mes cheveux et à prendre confiance en moi parce que mon entrée en seconde m’a soufflée l’idée de devenir une fille et de commencer à me maquiller. Je suis à ce moment passé d’un petit collège de 300 élèves à un immense lycée de 2 000 adolescents près à se rencontrer.
C’est à cet instant que j’ai pu réaliser que je n’étais pas si laide, je plaisais à pas mal de garçons, recevait des compliments de certaines filles, bon.. au fond pourquoi ne pas vivre ma vie avec ce que dieu m’a donné en fin de compte ?
Le 14 octobre 2010 j’ai eu 18ans, 3 mois après l’obtention de mon baccalauréat et 6 ans après avoir décidé d’en finir avec ce nez dès que j’en serais capable moralement mais surtout physiquement (la croissance du nez se terminant à 18ans).
Depuis 6 ans je ne pensais et ne parlait que de ça, et pourtant à partir de ce fameux jour d’automne je ne voulais plus en parler.
Je n’étais pas prête.
Pour plusieurs raisons la première était qu’à mes 18 ans j’étais en plein amusement, je n’étais pas prête à sacrifier quelques mois de ma vie pour subir une opération.
Par ailleurs, je ne me sentais pas assez courageuse pour affronter tous les rendez-vous, tous les questionnements et surtout le regard des autres… Car à part ma mère, personne ne savait que j’avais ce si gros complexe pour une simple et bonne raison : si je vous dis que je n’aime pas mon nez, qu’allez-vous regarder en premier ?
J’ai alors laissé les années s’écouler, lâchement, pensant peut être qu’un jour je me réveillerais avec un plus petit nez, qui sait ?
Mais non, il fallait que je me fasse à l’idée que si je voulais me trouver enfin jolie à 100% il faudrait que je saute le pas.
4 années se sont écoulées, je suis entrée en école supérieure et n’avais pas beaucoup de vacances l’année et l’été je préférais partir en vacances que de me faire violence. JE SUIS SI LACHE
Puis est arrivée ma dernière année d’études, je me suis alors rendue à l’évidence, dans le cas où j’accède à une embauche en fin de cursus je n’aurais plus le temps de me faire opérer alors on se lance et on sacrifie ses vacances d’été POUR LA BONNE CAUSE.
A noter que je n’ai jamais eu moins envi de le faire, cependant il est toujours plus simple d’aboyer derrière la barrière, mais lorsqu’elle s’ouvre il n’y a plus personne…
Maman, je suis prête.
Ma mère m’a toujours été d’un grand soutien, d’ailleurs elle y avait songé étant plus jeune cependant à l’époque il était moins « normal » de subir une chirurgie plastique et ses parents n’avaient aucunement les moyens de lui offrir ou même de lui avancer de tels frais médicaux.
Par chance, les miens le peuvent aujourd’hui et ce sont des pratiques de plus en plus répandues et donc aussi très maitrisées.
Le rendez vous est pris le 19 mars 2015, ma mère avait pris sa journée pour m’accompagner à la clinique pour ma première consultation. C’est avec une peur au ventre non dissimulée que nous avons attendu le chirurgien dans son bureau et lorsqu’il a fait son entrée nous avons échangé sur ce qui «gâchais ma vie ».
Il a d’abord commencé en me disant que chacun se voyait à sa manière et qu’il en voyait des bien pire et pourtant 5 minutes plus tard il avait déjà dressé une liste de tout ce qui clochait sur mon nez. Il faut gratter la bosser, affiner l’arête, rétrécir les narines et former une pointe. Rien que ça…
S’en suivent les magnifiques photos prisent de face et de profil puis la simulation sur son logiciel sur ce à quoi mon nez pourrait ressembler : J’ACHETE.
Je suis conquise par ce que le chirurgien me propose et par le fait que nous parlons le même langage. Je me suis quand même laissée quelques temps de réflexion puisqu’il s’agit ici d’une énorme décision à ne pas prendre à la légère.
Pourrais-je continuer à vivre avec ce nez ? Oui.
Pourrais-je m’en accommoder ? Non.
Le rendez-vous est pris pour le 19 juin 2015. Date exacte de la fin de mes examens annuels. J’ai alors pris rendez-vous avec l’anesthésiste et fait un bilan sanguin complet et cher dans un laboratoire une semaine avant l’intervention.
Et maintenant on rentre dans le vif du sujet !!
Le jeudi soir précédent l’intervention je pensais que je serais plus stressée que ça, au contraire j’ai trouvé le sommeil assez facilement dans le plus grand des dénies
Le lendemain, réveil matinal et douche à la Bétadine puisque rendez-vous à 9h à la clinique. Une fois arrivée j’ai été guidée vers une pièce (assez glauque) pour me mettre à nue et enfiler ma jolie blouse et ma culotte en papier. Un petit calmant et en avant pour le bloc trèèèèèès tendue. Aurevoir à maman d’un signe de la main, j’avais envie de rentrer chez moi...
Arrivée dans le bloc, le chirurgien arrive tel le roi du désert et refait quelques photos de moi avant de récapituler les zones à corriger puis l’anesthésiste arrive et c’est le trou noir…
Je me suis réveillée en salle de réveil avec les paupières si lourde, 10 fois plus dur qu’un matin déjà très difficile. Coté respiration pas de panique, juste un tube dans la bouche que l’on m’a retiré rapidement juste avant de m’emmener dans ma chambre dans laquelle bien sûre, maman m’attendait
Nous avons passé l’après-midi ensemble dans la chambre, j’avais la forme et j’ai mangé tout mon plateau en apnée.
Le chirurgien est passé dans la soirée me dire qu’il était très content de son travail et surtout pour m’informer des manipulations et traitements à venir.
La première nuit fut la pire, impossible de dormir tant la pointe de mon nez me faisait souffrir dans une symphonie de tiraillements et dormir la bouche ouverte, à moitié assise dans un lit fait pour les nains sont des paramètres qui ne favorisent pas le confort. Je me suis endormie vers 6h du matin et bien sûr à 7h la lumière s’est allumée c’était l’heure de retirer les mèches. L’on m’avait dit que ça ne faisait pas mal avec les nouvelles techniques qui consistent à mouiller la mèche………….. Résultat, j’ai fait un début de malaise au moment où elle a retiré la première, est-elle allée la chercher dans mon cerveau ? Je crois. Un serpent qui me remontait jusque dans les sinus et qui a giclé de sang est sorti de ma première narine lorsque mon corps est devenu brulant et trempé, l’infirmière m’a alors rattrapé et a extirpé la deuxième sous mes gémissements d’enfants capricieux. OUF c’était finis, elle m’a apporté le petit déjeuner mais je faisais la gueule, j’ai préféré regarder les clips à la télé, même le TOP 5 tropical avec Keen V passait mieux que cette matinée de m*rde.
J’ai du coup appelé ma mère (oui encore elle) pour qu’elle vienne me chercher et un samedi matin = 20mn Bel air/Champs Elysées.
Je suis arrivée à la maison et je me suis endormie directement, je ne dis pas ça pour raconter ma vie mais pour parler d’un point à aborder : le gonflement et les œdèmes. N’ayant pas gonflé après l’opération (seulement quelques couleurs sous les cils) je me pensais exemptée de la tête de boxeur… Et bien non, en fait les gonflements viennent 24 à 48h après l’opération et surtout durant les périodes de sommeil (d’où l’intérêt de dormir en position assise pour les aider à se résorber) et autant dire que le dimanche qui suivait l’opération (j+2) je ne pouvais plus ouvrir les yeux. Des poches de glaces toute la journée sur les yeux, les gélules d’arnica 2 fois par jours et pour les plus impatient de l’arnicagel.
La semaine qui a suivi a été un enfer.
Ayant passé le weekend chez mes parents, j’avais tout le monde à mes petits soins. Le retour le lundi dans mon appartement a été un petit coup dur et je pensais que ce serait un petit coup de blues passager mais il a en fait duré toute la semaine. Aujourd’hui je ne pourrais toujours pas expliquer les raisons de cette période un peu sombre, je ne me suis absolument pas dit « mais pourquoi j’ai fait ça » parce que j’étais aux anges d’avoir sauté le pas, je pense que c’était le fait de se voir dans cet état, de devoir se prodiguer des soins 3 fois par jour sans savoir si l’on fait tout bien et aussi cette fatigue … J’étais épuisée, si épuisée que les deux premiers jours je me suis demandée si je n’avais pas contracté une grippe ou quelque chose, cependant mon chirurgien m’a dit que tout mon corps puisait son énergie pour remettre mon nez (qui avait été fracassé) sur pieds.
Je me sentais également extrêmement seule alors que chaque jours j’avais 2à3 visiteurs qui venaient me distraire et m’empêcher de tourner en rond. Je redoutais l’arrivée de la nuit et détestait aller me coucher, mes 5 premières nuits ont été affreuse, je ne dormais quasiment pas, réveillée étouffée par une gorge plus sèche que le désert de Gobi impossible à réhydrater et on passera sur la position assise qui pourtant n’empêchait pas mes œdèmes de se la raconter de plus en plus sur mon visage. J’ai vu le bout du tunnel le 5ème jour quand mes yeux ont bien dégonflé et que mes hormones ont arrêté de me travailler.
Le 6ème jour, mon père a pris son après-midi pour m’emmener à la clinique retrouver le chirurgien afin qu’il m’enlève le plâtre…
Cela faisait maintenant près de 10 ans que j’attendais ce jour et mon père n’a pas voulu monter, prétextant qu’il n’y avait nulle part où se garer. J’ai ainsi pris ma confiance à bout de bras et suis montée (la peur au ventre) dans le cabinet.
Le chirurgien a procédé par étapes, il m’a d’abord dévoilé le profil pour ne pas trop me choquer puisque de face mon nez avait triplé de volume. C’est simple, je me suis pas reconnue, j’étais encore très jaune autour des yeux et avait une peau de serpent en pleine mue. Cependant j’étais très contente, au revoir vilaine bosse
Impatience est mon deuxième prénom.
Le premier jour en rentrant je me suis sentie soulagée d’aimer ce qui se cachait sous ce plâtre depuis une semaine mais j’étais impatiente de le voir dégonflé. Il était si gros qu’il avait déformé mes yeux et me donnait un regard de cocker égaré. Je ne suis pas tellement sortie la semaine suivante, je ne pouvais ni rire, ni sourire tant mon nez était figé, deux œdèmes sous mes yeux me donnaient un air très fatiguée et il me restait les fils sur le septum (pas très joli).
Au bout de la troisième semaine, il a commencé à bien dégonfler (heureusement j’avais une formation) et je suis allée le jeudi me faire retirer les points (sans aucune douleur) je me suis sentie vraiment délivrée sans ces fils qui dépassaient.
Rendez-vous 1mois post-op.
Premier rendez-vous, le premier mois passe tellement vite !! Le chirurgien m’a ressorti les photos qu’il avait prise dans le bloc et mon dieu seigneur jésus christ je ne me suis jamais vue aussi moche…… une peau jaune à cause de la Bétadine, une effroyable tête de victime et surtout ce nez … personne ne pouvait me le dire avant ??
Meilleure décision de ma vie, et de loin surtout quand je vois aujourd’hui (1mois et demie) à quel point il a dégonflé et à quel point je vais être bien le restant de ma vie tant il est harmonieux et naturel. Surtout qu’il lui reste 11 mois pour se peaufiner.
NB. Ne pas choisir l’été pour se faire opérer, avec la chaleur il ne fait que gonfler et dégonfler ce n’est pas grave mais pas très agréable
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