Mais avant d’entreprendre tel ou tel traitement qui sera choisi en fonction de chaque cas particulier, il faut commencer par rechercher la cause de cette chute de cheveux excessive. Elles sont nombreuses :
- Elles peuvent être d’origine génétique ; il s’agit alors d’une alopécie androgénique : sous l’effet des hormones androgènes (testostérone) le cheveu s’amenuise, devient de plus en plus faible et finalement, il tombe.
- Il peut s’agir d’une dermite séborrhéique : le cuir chevelu est gras et son PH faible, ce qui favorise la prolifération de champignons qui étouffent le cuir chevelu et par voie de conséquence les bulbes pileux ; les cheveux sont étouffés dans leur racine et tombent prématurément.
- Certaines carences alimentaires peuvent aussi être à l’origine de chutes de cheveux, le plus souvent des carences en zinc, en fer (plus souvent chez la femme que chez l’homme) et en vitamines du groupe B dont est particulièrement pauvre notre alimentation actuelle, trop industrialisée.
- Un déséquilibre des hormones thyroïdiennes.
- Un excès de stress, avec production excessive de cortisol (l’hormone du stress) ce qui fait tomber les cheveux.
Il faut donc commencer par corriger ces paramètres par un traitement médical ou la prise de compléments alimentaires appropriés avant d’entreprendre un traitement spécifique contre la chute des cheveux.
Quels traitements aujourd’hui ?
Il y a d’abord les traitements locaux : application de Minoxidil par exemple mais il a un inconvénient : il rend les cheveux un peu gras, donc il est plus simple à appliquer en cas de cheveux courts. On peut également personnaliser des solutions locales selon les bilans hormonaux et les carences.
Par voie buccale, le Finastéride bloque l’action de la testostérone en agissant sur sa transformation de testostérone libre (non active) en di-hydrotestostérone (active). Cependant le Finastéride peut avoir des effets secondaires sexuels plus ou moins réversibles selon les études. Actuellement nous n’aimons pas instaurer ce type de traitement chez un homme jeune. S’il a déjà pris cette molécule sans effet secondaire, il peut alors la poursuivre car l’effet anti chute est très performant. La voie locale est également possible et alors les effets secondaires sont quasi nuls.
Le Bimatoprost ou les prostaglandines en application locale vont permettre une densification de la chevelure par augmentation du diamètre des cheveux mais également repousse de nouveaux cheveux.
Bien sur il ne faut pas oublier les compléments alimentaires qui ont une action nutritive.
Les autres solutions :
- la mésothérapie : il consiste à faire de petites injections dans le cuir chevelu d’un cocktail de produits activant la circulation sanguine, ce qui stimule la repousse. Si besoin, un rééquilibrage alimentaire est associé à ce traitement. Plusieurs séances sont nécessaires à une semaine puis à 15 jours d’intervalle.
- La carboxythérapie associée aux Leds
La carboxythérapie consiste à insuffler de petites doses de gaz carbonique médical (CO2) en sous-cutané dans le cuir chevelu, à l’aide d’aiguilles très fines. Ce CO2 va se transformer in situ en O2 et va booster les follicules pileux par une hyper-oxygénation. Chaque séance dure environ 30 minutes car l’interface entre le gaz carbonique et le cuir chevelu doit être suffisamment longue.
Dans la même séance, généralement nous appliquons des Leds dont le rayonnement monochromatique stimule aussi le cuir chevelu (le port de lunettes est nécessaire).
En général, il faut compter une séance par semaine pendant 4 semaines, puis deux séances par mois, une séance par mois ou par trimestre selon les résultats obtenus.
Un conseil : pour obtenir les meilleurs résultats, il est judicieux de noter les mois de l’année où l’on perd le plus de cheveux afin de commencer le traitement de mésothérapie ou de carboxythérapie deux mois avant. Pourquoi ? Parce qu’il faut tenir compte des cycles pilaires qui permettent de mieux comprendre pourquoi les cheveux tombent à tel ou tel moment.
Chaque cycle comprend 3 phases : anagène, catagène et télogène.
- Durant la phase anagène ou phase de croissance, le cheveu est en pleine force, il est riche en kératine et sa racine remplit le follicule pileux. Ce cycle dure de 3 à 5 ans.
- En phase catagène (de 2 à 3 semaines) la racine remonte vers l’épiderme, le cheveu cesse de croître et la racine se détache de son bulbe.
- La phase télogène est une phase de repos qui s’étend sur 2 à 3 mois et à l’issue de laquelle le cheveu tombe.
Le nombre de cycles pilaires est programmé : chacun peut en compter 25 à 30 pour toute une vie. Mais il arrive que le rythme des cycles s’accélère, sous l’influence des hormones androgènes (testostérone) alors les cheveux tombent prématurément car le cheveu pousse trop vite, il n’est pas suffisamment riche en kératine et, par manque de force, il tombe.
Enfin, il ne faut jamais oublier qu’une belle chevelure, signe de bonne santé, s’obtient d’abord en respectant une alimentation équilibrée et une bonne hygiène de vie. Fumer plus de cinq cigarettes par jour est très mauvais pour les cheveux car la nicotine entraîne une vasoconstriction des capillaires du cuir chevelu qui est moins oxygéné, ce qui atrophie les bulbes pileux.
Prenez aussi soin de vos cheveux, en les lavant, tous les jours s’il le faut (ce n’est pas un problème pour un homme) à l’aide de shampooings de qualité, laissez vos cheveux respirer, ils gagneront en force et en beauté.
publié: 19.08.2015