Bonjour madame,
Sans vous avoir examiner, il est difficile de vous dire dans votre cas ce qui serait le mieux pour vous.
L'idéal serait donc que nous fassiez parvenir des photos peut être par mail si vous souhaitez plus de discrétion.
Les "poches" à 27ans et celles de 50 ans n'ont pas forcément la même origine et donc n'implique pas nécessairement le même traitement.
Donc l'important est avant tout de déterminer l'origine de ces "poches" et de ces "
cernes".
Il y a en fait plusieurs diagnostics possibles selon l'âge et l'hérédité même si pour la grande majorité, l'existence de ces poches comme excès de volume au niveau de la
paupière inférieure ne fait aucun doute!
En fait ce peut être un excès dans la paupière comme un creux dessous, voir les deux.
* Si l'on considère de prime abord qu'il s'agit d'un excès dans la
paupière inférieure,
Alors Il est logique de proposer de l'enlever.
Chez un sujet jeune, comme il n'y a pas le plus souvent d'excès de peau, une incision externe qui permet de retirer de la peau n'a pas d'intérêt et la voie conjonctivale (avec ou sans laser qui n'apporte rien) est la plus logique pour retirer cet excès.
Toutefois proposer cette intervention s'il s'agit en fait d'un creux ne serait pas logique.
Car s'il s'agit d'un creux chez un sujet jeune alors c'est qu'il existe un manque, c'est une marque de famille.
Si il y a un manque, il faut donc le compenser.
Comme le sujet est jeune, l'idéal serait alors de proposer une solution définitive.
Dans cette optique la greffe de graisse (lipofilling) trouverait là sa seule et logique indication.
L'acide hyaluronique est bien mais il faut le refaire environ tous les deux ans et si il est bien injecter sous le muscle, il n’y a pas de bleu.
* Si l'on considère de prime abord qu'il s'agit d'un manque au niveau du cerne et non d'un excès au niveau de la
paupière inférieure,
Alors il est logique d'envisager de le compenser.
Dans la majorité des cas, chez le sujet jeune, comme nous venons de le voir, la cause est un défaut structurel, familial, de volume au niveau de la partie haute de la pommette juste sous la
paupière inférieure au niveau du cerne.
Ce manque donne l'impression d'une poche au dessus alors qu'en fait au dessus le volume est normal et c'est dessous que se situe le problème.
Nous avons vu ce que logiquement le traitement devrait être.
Toutefois, il arrive que chez des sujets "jeunes", la qualité de la peau étant différente de la moyenne, moins élastique, un début de relâchement puisse s'observer plus tôt et il convient de le vérifier!
Là deux possibilités :
- Soit le patient a toujours eu ses "poches", même adolescent, alors c'est bien un manque et il faut le traiter comme tel.
- Soit, ces "poches", ce « cerne », sont d'apparition récente et progressive et dans ces conditions, il est logique de penser à évoquer un début de relâchement aussi étonnant que cela puisse paraître, car cela est systématique avec le vieillissement.
En effet, c'est la peau qui maintient les volumes en position haute et c'est son relâchement qui est à l'origine de leur descente.
Le meilleur moyen de le vérifier est de s’allonger et d’observer ce qui se passe au niveau de ces « poches » et de ce « cerne ».
- Si aucune modification ou non significative, la peau n’est pas en cause !
- Si les poches et le cerne disparaissent ou s’atténuent considérablement et que par ailleurs dans le même temps les pommettes sont plus rondes et projetées, alors la peau et son relâchement sont en cause à l’évidence.
Dans cette situation, si les poches et le cerne ont disparu c’est que le volume manquant sous la
paupière inférieure, au niveau du cerne, ne manque plus ! En position allongée, il ne peut provenir que de la remontée de la pommette, qui dans cette position glissent vers l’oeil.
Le traitement logique consiste donc à remonter le volume de la pommette et d’enlever l’excès de peau, même modéré, responsable de sa descente.
Dans cette optique, une incision sous ciliaire est indispensable pour réaliser ces deux objectifs.
Cette incision lorsqu’elle est réalisée dans de bonnes conditions est invisible et ne doit en aucun cas être un obstacle à la réalisation de ce geste logique dans un tel contexte, donc en aucun cas à oublier.
Comme vous le voyez, ce qui compte c’est le diagnostic, c’est à dire définir précisément quelle est l’origine du problème.
Ce n’est pas la même chose de dire qu’il y a un excès dans la
paupière inférieure, une poche, car cela implique de l’enlever que de dire qu’il y a un manque juste au dessous car cela implique de le combler.
Si le diagnostic est bon, le traitement proposé est bon et le résultat, (quelque soit la cicatrice) sera bon si la correction est techniquement correctement réalisée.
Si le diagnostic n’est pas bon, un traitement non adapté sera proposé, et même si le geste est techniquement correctement réalisé, (quelque soit la cicatrice), le résultat ne sera pas au rendez vous.
En pratique, il faut sans aucun à priori et en faisant fi de tout ce qu’on nous a appris comme vérité intangible ou comme dogme perpétuel, observer, examiner et raisonner pour trouver la bonne solution pour le patient.